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17 janvier 2021

Portrait de Jacques Landry, amoureux de la vie et bâtisseur

Il y a plus de 40 ans, Jacques Landry a été l’un des précurseurs d’un des chantiers les plus importants pour le Québec : celui de la Loi sur la protection du territoire agricole. Aujourd’hui, au terme d’une carrière bien remplie, son legs est double : Sensibiliser les nouvelles générations à la notion de « bien collectif » et transmettre le goût d’innover. L’éducation est une valeur chère aux yeux de Jacques Landry. En plus de lui avoir permis d’exercer une profession qui le passionne, elle est un terreau fertile pour le développement des connaissances et l’amélioration de notre monde. Sans grande surprise, il voue un profond respect au territoire et à notre terre nourricière. Une carrière bien remplie La pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre, dit le proverbe. L’environnement dans lequel a grandi Jacques Landry à Saint-Cyril de Wendover a certainement influencé sa destinée. « Chez nous, l’éducation était fortement encouragée et je me souviens de mon père qui, en plus de son travail d’agriculteur, avait aménagé un autobus pour faire le transport scolaire, raconte-t-il. J’aimais et admirais ce rapport avec la terre, mais souhaitais faire carrière dans un domaine plus englobant afin d’améliorer l’agriculture de façon durable. » Après ses études à l’Université Laval (baccalauréat en agroéconomie-1968 et maîtrise en économie rurale-1973), il débute en 1970 sa carrière au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Très tôt, il fera du gaspillage des sols son cheval de bataille. Il sera un des pères de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles adoptée en 1978, en plus d’être un des artisans de la cartographie des zones agricoles provisoires. C’est l’époque du premier mandat du gouvernement de René Lévesque, avec Jean Garon comme ministre de l’Agriculture. « Nous étions dans l’effervescence du développement résidentiel, commercial et industriel, dont les opérations se réalisaient sans égard à notre patrimoine agricole. J’étais très préoccupé par ce gaspillage de nos terres et souhaitais trouver une façon pour qu’elles deviennent un bien collectif aux yeux de la loi. Mes collègues et moi avons travaillé comme des fous durant plusieurs années, à tel point que j’ai dû reporter mon mariage, lance-t-il avec une pointe d’humour! » Jacques Landry couronnera sa carrière en tant que sous-ministre adjoint au MAPAQ, de 1997 à 2003, mandat qui sera marqué par la mise en place des programmes d’aide aux agriculteurs pour leur offrir une formation continue et les soutenir dans la protection de l’environnement. À la découverte du monde Visionnaire, Jaques Landry s’inspire de l’écrivain Jules Verne : « Tout ce qu’un homme est capable d’imaginer, un autre est capable de le réaliser. » Cette phrase toute simple révèle par ailleurs l’esprit collaboratif et créatif avec lequel il aborde la vie. À l’âge de 55 ans, il prendra sa retraite de la haute fonction publique avec trois principaux projets en tête : découvrir le monde, faire du bénévolat auprès des enfants et poser un geste philanthropique majeur envers son alma mater. Sac à dos et chaussures de marche font dès lors partie, plusieurs fois par année, du quotidien du jeune retraité, qui depuis 2003, a parcouru pas moins de soixante-six pays sur les cinq continents. Que ce soit en faisant l’ascension du Machu Picchu ou de l’Everest (jusqu’au camp de base à 5 400 mètres), ou en parcourant des chemins inédits aux Philippines et à Madagascar, il fera la rencontre des gens extraordinaires et admirera la nature dans toute sa splendeur. Il profite de ses retours au bercail pour faire du bénévolat auprès de l’association Lire et faire lire. Ce programme intergénérationnel réunit des aînés bénévoles-lecteurs et des enfants âgés de quatre à huit ans afin de leur transmettre le goût de la lecture. « J’éprouve un grand plaisir à partager ces moments avec les enfants, raconte-t-il. Au-delà de la lecture, j’espère nourrir leur curiosité et contribuer à faire grandir leur confiance personnelle. J’aime leur dire que dans le mot imagination, il y a le mot magie et qu’il ne faut pas avoir peur d’en mettre dans notre vie. » Innover et devenir bâtisseur Le diplômé est toujours demeuré très près de son alma mater. Plusieurs fois par année, il prend plaisir à se réunir avec ses anciens collègues de classe. Généreux donateur, Jacques Landry soutient l’enseignement et la recherche à sa faculté depuis près de 30 ans. En 2020, il concrétise une idée qui germait depuis quelque temps, celle de faire un don planifié de 50 000 $ pour souligner son 50e anniversaire de promotion à l’Université Laval. « En léguant une police d’assurance vie, j’ai la possibilité de faire un don plus substantiel sans pénaliser ma succession à mes deux enfants. Ainsi, j’ai le sentiment de contribuer à soutenir d’autres générations d’étudiants et surtout, de les encourager à innover et à devenir des bâtisseurs. Ce pour quoi j’ai choisi de diriger cette somme vers le Fonds d’appui aux initiatives étudiantes de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, auquel les étudiants eux-mêmes ont accepté de contribuer. » Jacques Landry continue de porter un regard positif sur l’avenir de l’agriculture. « Nous sommes à un moment charnière et j’ai confiance que ceux et celles qui prendront le relais seront créatifs et adopteront une agriculture plus intelligente et douce envers la nature. Cela est incontournable pour être en mesure de nourrir la population toujours grandissante qui occupe notre belle planète. » Source: La Fondation de l'Université Laval