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Cette ferme urbaine est-elle un mirage, une école ou une entreprise profitable?


18 January 2018

En 2018, l’agriculture urbaine n’a rien de marginal : l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture estime que plus de 15 % de la population mondiale s’alimente grâce aux fermes urbaines.

En Amérique du Nord, c’est davantage le modèle de la petite entreprise communautaire à lucrativité variable qui domine. Malgré tout, des projets novateurs émergent et tirent profit de l’intérêt nouveau des citadins pour les circuits courts. Vocation pédagogique L’agriculture urbaine a aussi une vocation pédagogique. Si l’éducation alimentaire des Montréalais leur permet désormais de reconnaître un véritable croissant au beurre, peu d’entre eux connaissent la provenance du beurre. Rapprocher le producteur du consommateur permet à celui-ci de prendre conscience du travail nécessaire au comblement de ses besoins caloriques. Ce renouvellement du respect de l’agriculteur mène au respect de l’aliment lui-même, condition nécessaire à la fin du gaspillage. L’intérêt communautaire de l’agriculture en milieu urbain est indéniable. La fréquentation d’un jardin urbain permet de consolider ces relations de voisinage ô combien absentes des grandes métropoles. S’ajoute à cela le fait que la situation géographique de ce type de production est une réponse pertinente à la détresse des agriculteurs – enjeu majeur exacerbé par la concentration des propriétés agricoles en milieu rural – puisqu’elle sort le producteur de l’isolation du zonage agricole. Ainsi, la ferme commerciale urbaine, en tirant profit d’un marketing vert faisant la promotion de la proximité, de pratiques écologiquement soutenables et de produits différenciés, peut se positionner efficacement et assurer sa pérennité. Plus largement, l’agriculture urbaine assure une fonction sociale pertinente au sein des communautés désunies des métropoles et occupe une place complémentaire à celle des fermes en milieu rural. Projet AgroCité Dans la mesure où il cherche à enrayer les problématiques d’essoufflement des terres agricoles et de transport excessif des aliments, le projet AgroCité met sur pied une solution locale et viable. Ce projet entrepreneurial étudiant permet d’assurer une meilleure autonomie alimentaire et économique à l’Université Laval. En approvisionnant le campus avec des aliments frais cultivés sur place, AgroCité répond à un besoin environnemental, social et économique.

Jean-François Patenaude, étudiant au baccalauréat en agronomie, membre du comité étudiant AgroCité