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Billet janvier 2019

La maîtrise (M. Sc.) en sciences de la consommation : en phase avec les grands enjeux contemporains


Au seuil de cette nouvelle année, je profite de cette lucarne pour adresser mes vœux les meilleurs à l’ensemble de notre communauté en sciences de la consommation.

2019, à l’instar de 2018, sera assurément une année jalonnée de défis pour les spécialistes en sciences de la consommation. Avec la multiplicité des possibilités qu’offrent les nouvelles technologies sur le terrain de la consommation et l’hybridité de plus en plus marquée du consommateur, l’innovation et la créativité constituent les nouveaux leitmotive de l’économie mondiale. Notre maîtrise, plus que jamais, se veut au rendez-vous de tous ces enjeux tant au niveau de leur dimension pratique que scientifique.

C’est donc avec fierté que notre programme s’embellit continuellement pour répondre aux exigences du monde contemporain et aux grandes préoccupations qui agitent la vie des organisations. C’est à cette vision avant-gardiste de notre maîtrise qu’ont adhéré Stéphanie et Émilie qui ont accepté de nous partager leurs expériences respectives dans le programme.

Bernard Korai
Professeur et directeur de la maîtrise en sciences de la consommation
Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation


 

Emilie Beauchamp

Étudiante à la maîtrise en sciences de la consommation 

En quelques mots, comment décririez-vous votre cheminement à la maîtrise en consommation? 

En 2017, j’ai débuté le programme de maîtrise en consommation. Au travers de ce parcours, les échanges avec les professeurs m’ont permis d’acquérir des connaissances académiques (ex. comportement du consommateur, connaissances statistiques). De plus, au-delà de ces connaissances acquises, la maîtrise m’a permis d’affiner mon esprit critique, de développer ma rigueur et ma discipline de travail. En effet, comme les attentes et la charge de travail sont élevées, il est primordial de développer ces habiletés. Enfin, pour moi accomplir une maîtrise représente un défi personnel, c’est pourquoi, tout au long de mon parcours, je travaille à repousser mes limites afin de relever les défis auxquels je suis confronté dans le cadre mes études.

En quoi différenciez-vous particulièrement la maîtrise comparativement au baccalauréat en consommation?

Dans le cadre de la maîtrise, il y a un total de six cours à effectuer ainsi qu’un mémoire à rédiger. De surcroit, ces cours permettent d’approfondir ses connaissances en lien avec plusieurs concepts vus au baccalauréat. Toutefois, un élément important qui différencie les cours de la maîtrise à ceux du baccalauréat est la charge de travail en lien avec chacun des cours. En effet, comme les attentes sont plus élevées à la maîtrise, nous devons consacrer un nombre d’heures plus élevé pour atteindre les exigences des cours. Par ailleurs, l’ambiance de travail est bien différente à la maîtrise, nous sommes souvent des petites classes ce qui permet d’avoir des échanges enrichissants auprès des professeurs et des autres étudiants. D’ailleurs, la relation entre étudiants-professeurs est beaucoup plus personnalisée. Enfin, un élément important qui distingue la maîtrise du baccalauréat est le volet mémoire. C’est l’opportunité de mettre en application les connaissances acquises dans les cours de maîtrise en lien avec un sujet qui nous intéresse. Ainsi, la réalisation de notre mémoire peut être vue comme un projet qui dure environ deux ans, parsemé de défis, d’embuches, mais surtout de réalisations.

Qu’est-ce qui fait, selon vous, la (les) particularité(s) du programme de maîtrise en consommation?

Le programme de maîtrise en sciences de la consommation est unique, entre autres, grâce à son corps professoral qui est grandement impliqué auprès de ses étudiants. Ils sont toujours disponibles pour les étudiants et sont toujours prêts à répondre à nos interrogations. De plus, à cause du petit nombre d’étudiants à la maîtrise et à la proximité des professeurs, l’enseignement qui est donné aux étudiants est personnalisé, ce qui rend l’expérience à la maîtrise encore plus enrichissante. D’ailleurs, le savoir diversifié des professeurs sur plusieurs aspects de la consommation est atout pour le programme. Enfin, l’aspect multidisciplinaire de la maîtrise est une autre des particularités du programme, car cela permet de choisir un sujet de mémoire propre à sa réalité et à ses champs d’intérêt.

« La maîtrise m’a permis d’affiner mon esprit critique, de développer ma rigueur et ma discipline de travail. »

Pouvez-vous nous parler brièvement de votre projet de mémoire et quelles en seront les implications pratiques pour les organisations?

Mon projet de recherche s’intéresse aux salons consommateurs, plus particulièrement au Salon de l’auto de Montréal. L’industrie des salons de l’automobile est en changement et peu de recherches se sont intéressées à ce domaine. Il y a donc un réel besoin de comprendre les facteurs de fidélisation de cette clientèle. Donc, par le biais de ma recherche, je désire comprendre quelles sont les motivations qui amènent les consommateurs à visiter ce salon et à connaitre dans quelle mesure ils ont l’intention de participer à l’édition de l’année suivante, et ce en fonction des motivations initiales de leurs visites. Ainsi, comme ma collecte aura lieu à l’édition de 2019, je désire savoir si, suite à leur visite, les consommateurs auront l’intention de visiter l’édition 2020 du Salon de l’auto de Montréal.

Les motivations dans le cadre de ma recherche sont vues sous deux angles, soit les motivations hédoniques qui représentent l’aspect ludique (c.-à-d. plaisir et divertissement) de la visite ainsi que les motivations utilitaires qui font référence à tout l’aspect cognitif (c.-à-d. recherche d’information) de la visite. D’ailleurs, basé sur ces motivations, je vais mesurer la perception de l’utilité de la visite au Salon de l’auto de Montréal afin de comprendre quels(s) type(s) de motivation sont les mieux répondus lors de la visite des consommateurs à ce salon. En terminant, j’anticipe que ma recherche pourra contribuer aux connaissances des responsables du salon afin qu’ils puissent bonifier leur offre de services ainsi qu’affiner la promotion du salon qui est faite auprès des consommateurs. Enfin, en ayant une meilleure compréhension des motivations des consommateurs et de leur perception de l’utilité du salon, j’aspire à ce que ma recherche permette d’améliorer les stratégies d’attraction et de rétention de la clientèle.  


Stéphanie Turcotte

Étudiante à la maîtrise en sciences de la consommation

En quelques mots, comment décririez-vous votre cheminement à la maîtrise en consommation? 

Jusqu’à présent, sur le plan personnel, je dirais que la maîtrise en consommation m’a apporté plusieurs défis au niveau de la gestion du temps et de l’organisation. C’est vraiment quand tu te retrouves sans cours à l’horaire de ta session, avec seulement ton mémoire à écrire, que tu réalises que tu aurais besoin d’un diagramme de Gantt pour te « coacher » ! En ce sens, le programme me permet de travailler ces aspects au quotidien. Outre mon accrochage avec la planification, la maîtrise m’a permis de développer mon sens critique, mon ouverture d’esprit et ma créativité au travers des différents travaux pratiques. Ces mêmes travaux m’ont également permis de pratiquer mes compétences d’oratrice en m’amenant à verbaliser et à partager mes idées devant mes collègues. Le programme m’a également permis d’améliorer mes méthodes de travail dans un souci d’efficacité et de productivité. Enfin, j’ai pu continuer d’y travailler ma rigueur et mon autonomie. D’un point de vue intellectuel, je me sens mieux outillée pour répondre à une problématique sur le marché. La maîtrise m’a énormément aidé à faire des liens entre les concepts et les problématiques de la réalité, mais surtout comment ces concepts pouvaient m’être utiles dans la résolution de problème. Cela m’a poussé à penser différemment en utilisant ma créativité afin d’amener des idées permettant de résoudre, d’améliorer ou de diagnostiquer une situation. Ayant un grand intérêt pour la recherche commerciale, l’aspect méthodologique présenté au programme me rejoint particulièrement et m’amène justement à pousser mon raisonnement plus loin d’une manière originale et de mieux planifier la réalisation de mes projets.

En quoi différenciez-vous particulièrement la maîtrise comparativement au baccalauréat en consommation?

Alors que le baccalauréat permet à l’étudiant de découvrir et de comprendre plusieurs notions, la maîtrise représente plutôt un cheminement intellectuel permettant d’enrichir ces notions. Une grande place est laissée à l’analyse, à la critique et à la remise en question ce qui permet de voir des concepts sous différents angles et de pousser la réflexion à un autre niveau. Comparativement au baccalauréat, peu de travaux d’équipe sont proposés. Cela m’a permis de travailler mes faiblesses, de développer de nouvelles compétences et de nouvelles méthodes de travail. En effet, j’ai eu la chance d’y faire ma première bibliographie universitaire ! L’expérience est beaucoup plus personnalisée dans la mesure où une grande latitude est laissée dans la réalisation des travaux. Souvent, il nous est possible de choisir le sujet sur lequel nous désirons travailler. Le mémoire participe également à personnaliser l’expérience à la maîtrise en laissant l’étudiant travailler sur n’importe quelle sujet de son choix en lien avec ses intérêts.

Qu’est-ce qui fait, selon vous, la (les) particularité(s) du programme de maîtrise en consommation?

Le programme se distingue par son orientation vers le consommateur et son évolution constante. Le contenu des cours expose des problématiques actuelles de manière stimulante où la participation des étudiants est toujours la bienvenue. C’est un petit programme et les classes sont peu nombreuses. Ainsi, la proximité avec le professeur et les autres étudiants est maximisée et cela laisse place à des discussions enrichissantes sur la matière ou sur les projets de nos collègues. Aussi, le nombre limité d’étudiants permet une ambiance de travail agréable où l’entraide est mise de l’avant. Enfin, le corps professoral très diversifié, disponible et ouvert permet aux étudiants de performer et de cheminer dans n’importe quel domaine lié aux consommateurs.  

« [La maîtrise m'a aidé] à penser différemment en utilisant ma créativité afin d’amener des idées permettant de résoudre, d’améliorer ou de diagnostiquer une situation. » 

Pouvez-vous nous parler brièvement de votre projet de mémoire et quelles en seront les implications pratiques pour les organisations?

Mon projet de mémoire porte sur les préférences des consommateurs québécois à l’égard des formules de pourboire dans le secteur de la restauration. Je souhaite particulièrement exposer les préférences entre la formule volontaire dans laquelle le consommateur est libre de remettre le montant de son choix, et la formule inclusive, où le montant est inclus dans le prix du produit consommé. Le pourboire est une activité économique et sociale comportant plusieurs exceptions et particularités émanant des caractéristiques de la situation rendant ainsi la pratique actuelle complexe pour le consommateur. L’attribution du pourboire exige donc un exercice cognitif qui peut devenir rapidement demandant pour le consommateur. Dépendamment du moment de la journée où la visite est effectuée, le calcul du pourboire peut devenir complexe. Dans l’optique de maximiser le bien-être du consommateur, l’objectif de ma recherche sera donc d’identifier les préférences pour une formule de pourboire volontaire ou inclusive en fonction des caractéristiques de la situation, soit en fonction des différents moments de la journée.

Dans un premier temps, j’aspire à apporter une contribution à la législation sur les bonnes formules de pourboire en amenant le point de vue du consommateur et permettre ainsi d’ajuster, s’il y a lieu, la formule de pourboire en fonction du moment de la journée. Il sera donc possible pour les gestionnaires et propriétaires de restaurants de considérer le moment de la journée afin d’élaborer une stratégie de pourboire adéquate en fonction du contexte de la visite. Cela leur permettra de mieux satisfaire la clientèle à toutes heures de la journée et lors d’événements spécifiques.

J’aspire également à contribuer à optimiser les décisions transactionnelles du consommateur selon le contexte et ses capacités cognitives afin d’assurer et de maximiser son bien-être. Cela permettra d’éviter les situations où un individu aurait donné un montant bien supérieur ou inférieur à la norme, ou peu représentatif de l’expérience vécue, puisqu’il n’était pas dans un état favorable à la prise de décision.  

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