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Billet mars 2018

Des étudiants à la maîtrise passionnés aux intérêts diversifiés!


Chez certain(e)s étudiant(e)s, un intérêt particulier se manifeste pendant leur parcours universitaire, ce qui les pousse à poursuivre leurs études aux cycles supérieurs et ainsi à investiguer un secteur précis en sciences de la consommation. C’est notamment le cas de Laurence Poulin et de Patricia Long. Elles ont gentiment accepté de nous partager ici leur expérience.     


Laurence Poulin


Laurence, quand êtes-vous entrée au programme de maîtrise?

J’ai officiellement commencé à la session d’hiver 2016. Par contre, j’ai pu bénéficier du passage intégré pour suivre deux cours de deuxième cycle alors que je complétais ma dernière session au baccalauréat en sciences de la consommation.

Quel a été l’élément déclencheur qui vous a incité à poursuivre vos études au 2e cycle?

Quand j’ai entrepris mon parcours universitaire, je n’avais aucunement l’intention de poursuivre mes études aux cycles supérieurs. Cependant, après avoir réalisé une étude de satisfaction auprès d’une entreprise de Québec dans le cadre d’un stage, j’ai développé un réel intérêt pour la recherche. Je souhaitais ainsi acquérir davantage de connaissances et de compétences dans ce domaine. D’ailleurs, les deux cours du passage intégré m’ont confirmé que j’avais ma place au sein de la maîtrise en sciences de la consommation.   

Sur quel thème porte votre recherche?

Mon projet de recherche porte sur les antécédents de la pardonnabilité des consommateurs face à un scandale de nature écologique. La recherche vise principalement à tester un modèle théorique du comportement du consommateur en contexte écologique, et ce, en utilisant différentes variables telles que la gravité perçue du scandale ou encore l’importance des valeurs écologiques des consommateurs. En contextualisant de manière simplifiée mon projet de recherche, vous n’avez qu’à repenser au scandale de l’entreprise Volkswagen qui avait volontairement falsifié les dispositifs d’émissions polluantes de ses modèles TDI. Ce récent scandale soulève des réflexions et des questionnements à savoir ce qui pourrait amener les consommateurs à pardonner l’entreprise fautive; est-ce qu’un consommateur ayant des croyances et des pratiques écologiques très fortes sera plus enclin à sanctionner cette entreprise? À l’inverse, un consommateur fortement attaché à cette marque de voiture continuera-t-il d’entretenir une relation d’affaires avec cette entreprise? Ma recherche tente justement de répondre à ce genre de questionnements. Pour réaliser ce projet, je suis supervisée par M. Bernard Korai, qui m’apporte son expertise dans le domaine du comportement du consommateur et de la consommation durable, ainsi que son plus grand support. 

« Ma recherche porte sur les antécédents de la pardonnabilité des consommateurs face à un scandale de nature écologique. Qu’est-ce qui peut amener les consommateurs à pardonner l’entreprise fautive dans une telle situation? » 

Quelle sera la contribution de votre recherche?

Cette recherche, en abordant différentes variables, essaie de combler le peu d’investigations sur le concept de pardonnabilité en comportement du consommateur et tente d’identifier des antécédents permettant de favoriser la volonté à pardonner. Du côté managérial, dans la mesure de ses moyens, elle permettra, pour les organisations, de mieux comprendre les mécanismes du scandale de nature écologique sur la réaction des consommateurs afin d’adopter des pratiques susceptibles de minimiser les répercussions négatives du scandale sur le comportement du consommateur.

En terminant, peut-on connaitre vos aspirations pour le futur?

Je n’ai pas encore pris ma décision finale à savoir si je poursuis mes études au troisième cycle ou si je vais sur le marché du travail. Chose certaine, j’aimerais continuer à travailler dans le domaine de la recherche, plus précisément, me concentrer sur le comportement du consommateur. Ainsi, certaines entreprises en recherche marketing pourraient représenter des avenues de carrière intéressantes pour moi. Dans un futur rapproché, je me concentre sur l’écriture du mémoire; un défi en soi.  


Patricia Long


Patricia, quand êtes-vous entrée au programme de maîtrise?

J’ai commencé mon cheminement dans le programme de maîtrise en consommation à l’automne 2015 grâce au passage intégré à la maitrise. C’est ainsi que j’ai pu remplacer, lors de ma dernière session au baccalauréat, six crédits de cours optionnels par six crédits de cours du deuxième cycle. Je me suis par la suite inscrite officiellement au programme de maitrise en consommation à l’hiver 2016.

Quel a été l’élément déclencheur qui vous a incité à poursuivre vos études au 2e cycle?

Pour moi, l’élément déclencheur a été le passage intégré à la maitrise puisqu’il m’a permis de découvrir ce qu’est concrètement la maitrise en consommation. Pendant mon baccalauréat, j’avais un intérêt pour la recherche, mais c’est vraiment lors de cette session d’intégration que j’ai pu le confirmer, avec le support des professeurs. J’ai constaté que la réalisation d’un mémoire de maitrise me permettrait de me familiariser avec la recherche, et ultimement, de valider s’il s’agit d’un domaine dans lequel je souhaite travailler.  

Sur quel thème porte votre recherche?

Sous la direction de la professeure Marie J. Lachance, j’ai eu l’opportunité de me joindre à un projet de recherche sur les connaissances et les pratiques financières des personnes âgées de 75 ans et plus du Québec et sur l’exploitation financière que peut vivre ces dernières. C’est donc sur ce thème qu’a porté mon mémoire. J’ai complété un questionnaire en face à face avec une centaine de personnes âgées en les interrogeant sur les modes de paiements qu’ils utilisent (argent comptant, crédit, débit, etc.), les procurations et les mandats en cas d’inaptitude ainsi que leurs connaissances sur différents sujets en matière de gestion des finances personnelles. D’une part, cette recherche a permis de mieux connaitre le niveau de littératie financière1 des aînés et de repérer les pratiques qui les mettent à risque de vivre de l’abus financier. D’autre part, en adaptant le questionnaire habituellement utilisé pour ce genre d’enquêtes à la réalité des aînés, nous avons pu tester s’il s’agissait d’une façon de procéder à privilégier dans le futur.  

Le fait de disposer des connaissances, de la confiance en soi et des compétences nécessaires pour prendre des décisions financières adaptées à sa situation.

Quelle sera la contribution de votre recherche?

À la suite de l’Enquête canadienne sur les capacités financières (ECCF) de 2014, l’Agence de la consommation en matière financière du Canada a mis de l’avant l’amélioration de la littératie financière des aînés comme solution pour, entre autres, contrer l’exploitation financière des aînés. Ma recherche remet en question le questionnaire utilisé dans l’ECCF, puisque le même instrument est utilisé pour tous les segments d’âge des Canadiens interrogés. Or, chaque segment d’âge doit avoir des connaissances particulières selon ses besoins financiers spécifiques. Je teste donc un instrument adapté au segment des personnes âgées, qui sont particulièrement à risque de subir de l’exploitation financière.

« Avec cet outil, je vais pouvoir déterminer où sont les lacunes dans les connaissances des personnes âgées et proposer des pistes de solutions pour les protéger des abus financiers possibles. » 

Peut-on connaitre vos aspirations pour le futur?

Dans le futur, j’aimerais pouvoir réaliser des études pour des entreprises souhaitant améliorer leur service et mieux connaître les besoins de leurs consommateurs. La recherche dans un domaine professionnel est donc mon objectif après la fin de ma maîtrise.  

Merci beaucoup, Laurence et Patricia pour cet entretien! Bon succès à vous deux !

Claudine Ouellet
Enseignante en sciences de la consommation 

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